Stock en place d’anguilles jaunes en marais – Oléron (données 2024)

Mis à jour le 4 juin 2025Retour au tableau de bord
Population

  • État 2024 moyen  : Densité d’anguilles par verveux de 20 : maximum connu depuis le début des suivis en 2020.
  • Tendance 2024 stable : En comparaison avec les 5 dernières années (2 données : 2020 et 2022).
    État et tendance validés par le groupe de travail général le 11 mars 2025.

Les principaux résultats en un clin d’œil ! :

Ce graphique présente uniquement les fossés en marais salé.

Espèce / stade visé :

Anguille / jaunes-argentées

Objectif :

Il s’agit de suivre l’évolution du stock en place des anguilles jaunes (et argentées) (>25 cm) en fossés à poissons des marais salés d l’ile d’Oléron. Pour cela, on comparera, tous les 2 ans, au printemps, les densités (nombres) d’anguilles observées en filet (verveux).

Détails de l’indicateur :

Les suivis par pêche sont effectués dans des fossés à poissons pour répondre initialement (2010) à une demande de certains propriétaires de fossés en marais salé de la Seudre voulant connaître la recolonisation des anguilles après désenvasements des fossés et réhabilitation des ouvrages d’entrée/sortie d’eau. Une première étude (Cellule Migrateurs, 2012) a montré que la recolonisation se faisait en 2 ans pour atteindre voir dépasser les densités observées avant curage. Les bilans des suivis sont disponibles dans les rapports annuels de la Cellule Migrateurs (Espace téléchargement).

En 2016, des fossés sur l’ile d’Oléron ont été ajoutés à ce suivi suite à des demandes de partenaires locaux. L’objectif est maintenant de suivre les populations d’anguilles sédentaires en fossés de la Seudre ainsi que sur Oléron, territoires en aval des bassins versants de la Seudre et de la Charente.

Pêche au verveux :
Les pêches sont réalisés grâce à verveux double nasse de maille 6mm, en juin sur 1 semaine, tous les 2 ans (en alternance avec les suivis par pêches électriques effectués sur les bassins de la Charente et de la Seudre).
Les engins sont placés à raison d’1 verveux pour 100 mètre linéaire de fossés ils sont laissé 1 nuit par site et relevé le lendemain.
La maille de 6 mm ne permet pas d’avoir une information significative sur les anguilles de moins de 25 cm car ces petits individus traversent les mailles (Baisez, 2001). Cependant, cette maille a été choisie pour éviter les mortalités en verveux. img267|left>

Les fossés :
Tous les 2 ans, depuis 2016, 3 à 6 fossés sont pêchés la même semaine.

Les observations des anguilles :
Les anguilles sont ensuite comptabilisées, mesurées, observées (pathologie externe) puis stockées en bourriches avant remises à l’eau à la fin de l’étude.

Un bilan sanitaire externe de chaque individu est réalisé grâce la grille du code pathologique mise en place par l’ONEMA (BEAULATON L. et al, 2009) adaptée d’un travail élaboré par l’IRSTEA (GIRARD P. et al, 2007).

Résultats :

Nombre moyen d’anguilles capturé par verveux en marais salé :
Le nombre moyen d’anguilles capturés par verveux en 2024 était de 20 (sur 4 fossés).

Classes de taille :
Les marais sont divisés en deux types, salé et doux. Du fait de la salinité et de la gestion de l’ouvrage d’entrée/sortie d’eau, les anguilles n’ont pas les mêmes déplacements et développements. Cela entraine des différences de classes de taille.

En marais salé :

En marais doux :

Le suivi a aussi été réalisé en 2018.

Il faut bien prendre en compte que le nombre de fossés et de sites a varié sur ces 4 années de suivis ainsi que le nombre total d’anguilles capturées.

L’estimation de la biomasse n’a pas été réalisé du fait qu’aucune pêche jusqu’à épuisement n’a été réalisé sur des fossés sur Oléron, excepté sur le site de CAPENA en 2008 et 2009.

Anguilles argentées :

Lors des mesures des anguilles, on observe si elles sont argentées ou non, notamment par la mesure de l’œil et de la pectorale (Durif, 2003).
Depuis 2018, on a retrouvé plus d’anguilles argentées sur Oléron qu’en marais salé de la Seudre. En moyenne, en 2024, le pourcentage d’anguilles argentées et « en voie d’argenture » (EVA) était de 6,2% en marais salé et 3,9% en marais doux. Cependant, souvent les argentées étaient observées dans des fossés de marais doux qui suggère des sorties difficiles par les ouvrages hydrauliques. Une optimisation serait à prévoir.
Ci-dessous, les pourcentages globaux entre 2018/2020 et 2024.


En marais salé :


En marais doux :

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs organise et réalise aux pêches aux engins passifs. Elle saisie ensuite les données et les analyse. Des partenaires participent aussi au suivi.
Les rapports complets 2022, 2020, 2018, 2016 sont consultables dans l’Espace téléchargement à « Autres publications » ou directement ici.