Etat de colonisation 2021 (fluviale)

Suivi réalisé en 2021. Etude effectuée tous les 2 ans.

  • État 2021 non défini : Pas de seuil actuellement.
  • Tendance 2021 stable : peu d’évolution en comparaison avec le suivi de 2019.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2022.

Espèce / stade visé :

Anguille / Anguillettes

Objectif :

Suivre la répartition des anguilles de moins de 30 cm le long de l’axe Seudre afin d’identifier les fluctuations de la colonisation du bassin selon le principe de migration densité-dépendant : plus la densité d’anguilles recrutées en aval du bassin augmente, plus le front de colonisation se déplace vers l’amont. Le suivi dans le temps de cette limite amont de répartition des « jeunes » stades d’anguilles pourrait constituer un bon indicateur de la tendance du recrutement fluvial en relation avec la mise en place de solutions de gestion adaptées pour l’espèce. Ce suivi nous permettra ainsi d’avoir un véritable outil d’anticipation du redressement éventuel de la population. Ce suivi est aussi effectué sur la Charente (État de colonisation (fluviale)).

La particularité du suivi sur la Seudre et la possibilité de réaliser les pêches électriques directement sur la Seudre en pied d’ouvrages. Ces derniers (clapets la plupart du temps) impactent la migration et les remontées de civelles et d’anguillettes. En opposition, sur la Charente, les suivis par pêche électrique ne peuvent pas se faire sur la Charente même. Ils sont donc réalisés sur les affluents au pied du premier ouvrage.

Détails du suivi :

L’objectif principal est donc d’identifier l’évolution de la répartition des différentes classes de tailles d’anguilles inférieurs à 30 cm le long de la Seudre. La méthode retenue consiste à surveiller l’évolution de l’indice d’abondance de la population, par 100 m² de faciès favorable (radier, plat courant), en pied d’ouvrage.

Pour récupérer cette information, la Cellule Migrateurs organise un réseau d’inventaires par pêches électriques sur un ensemble de 7 stations réparties sur l’axe.

Carte de localisation des pêches électriques sur la Seudre en 2019

La période d’intervention, fin juin / début juillet, correspond à la période de migration (phase de colonisation) ce qui permet d’avoir en quelque sorte un bilan de « l’année de migration ».

Pêches électriques avec un prestataire (en 2011 avec la FDAAPPMA17).

Ce protocole est d’ores et déjà appliqué sur les bassins Garonne et Dordogne depuis 2005 par MIGADO et l’IRSTEA. De plus, ce réseau fait partie des outils de suivi développés dans le cadre de la mise en place d’indicateurs pour l’anguille du programme européen INDICANG (LAFAILLE P., RIGAUD C., 2008. Indicateurs de colonisation et de sédentarisation in ADAM G. et al,. 2008).

Résultats :

Précisons que les 2 années 2010 et 2011 sont utilisées comme référence pour comparer les années ultérieures.

La limite entre le domaine maritime et le domaine fluvial se situe à Saujon, au barrage du Ribérou, à 22 km de l’Océan. Sur ce site, une passe à anguilles a été mise en place en 2009. Elle est opérationnelle depuis 2010. Les civelles et anguillettes en montaison sont suivies chaque année par la FDAAPPMA 17 (Effectif en montaison à Saujon).

Présence des individus inférieures à 10 et 15 cm :
D’après les données des pêches électriques, on a estimé :

  • la probabilité de présence de 50% (D50) de capturer des anguilles <10 cm et <15 cm en fonction de la distance à la mer.

D50 sur la Seudre par rapport à la mer (km)

Taille des anguilles2010201120132015201720192021
< 10 cm38323838323838
< 15 cm38443844404040
  • la distance de disparition des anguilles <10 cm et <15 cm qui correspond à la distance de la mer à la dernière station prospectée pour laquelle au moins 1 anguille de ces deux tailles respectives a été retrouvée.

Distances de disparition des anguilles par rapport à la mer (km)

Taille des anguilles2010201120132015201720192021
< 10 cm35 (Les Graves)30 (Charloteau)35 (Les Graves)35 (Les Graves)30 (Charloteau)35 (Les Graves)35 (Les Graves)
< 15 cm35 (Les Graves)42 (Le Port)35 (Les Graves)42 (Le Port)42 (Le Port)38 (Chez Viguiaud)42 (Le Port)

Densités des anguilles :
Les résultats des pêches électriques permettent d’établir les densités par stations.

Comparaison des densités d’anguilles capturées (individus/100 m²)

Stations2010201120132015201720192021Évolution 2019-2021
Trois doux3016114834312884107
Beaunant771947162246
Charloteau23742519263159
Les Graves16810482440111
Chez Viguiaud48212
Le Port53641610114
Chadeniers46314135

Impact des barrages sur la répartition des anguilles
Cette approche dynamique est exploitée sur les 5 années d’observation sur les anguilles de taille inférieures à 15 cm.

L’analyse montre suivant les années des accumulations au pied de certains ouvrages comme Trois Doux, Charloteau ou les Graves. Ceci peut être expliqué par la présence de barrages « très difficilement franchissables » où les anguilles s’accumulent en aval. Les accumulations évoluent suivant les années mais pour chacune des 6 années, Trois Doux montre une très forte accumulation témoignant de son caractère très difficilement franchissable. Au fur et à mesure du traitement des ouvrages pour la migration des anguilles, les densités devraient se répartir sur l’axe.

Conclusion

Les D50 pour les 2 gammes de taille sont similaires en 2021 comparé à 2019.
Plusieurs explications peuvent être avancées comme, par exemple, le manque d’attrait du bassin en liaison avec les faibles débits, le manque d’habitat propice aux anguilles ou encore l’impact des ouvrages non franchissables.

Les densités d’anguilles par station de pêche électrique sont, pour la plupart, légèrement supérieures en 2019 en comparaison avec 2017.

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs organise les inventaires. Elle saisie ensuite les données et les analyse.

Etat sanitaire Anguilles jaunes en marais salé – Oléron (données 2022)

  • État 2022  : Etat moyen.
  • Tendance 2022 stable : Résultat 2022 idem à celui de 2020.
    État et tendance validés par le groupe de travail général le 14 mars 2023.

Les principaux résultats en un clin d’œil !

Espèce / stade visé :

Anguille / jaunes-argentées

Objectif :

Il s’agit de suivre l’évolution de l’état sanitaire des anguilles en marais de l’ile d’Oléron sur les anguilles jaunes et argentées (>25 cm).

Détails de l’indicateur :

L’indicateur correspond uniquement à l’importance de certaines pathologies externes observées sur les anguilles lors des suivis expérimentaux. Les bilans des suivis sont disponibles dans les rapports annuels de la Cellule Migrateurs (Espace téléchargement).

Ils sont réalisés par pêche aux engins passifs (verveux double nasse de maille 6mm) en juin sur 1 semaine tous les 2 ans depuis 2011, en alternance avec les suivis par pêches électriques effectués sur les bassins de la Charente et de la Seudre.

Les engins sont placés à raison d’1 verveux pour 100 mètre linéaire de fossés et laissé 1 nuit par site de pose. La maille de 6 mm ne permet pas d’avoir une information significative sur les anguilles de moins de 25 cm car ces individus traversent les mailles (Baisez, 2001). Cependant, cette maille a été choisie pour éviter les mortalités en verveux. En 2012, 7 fossés ont été suivis contre 5 en 2010 et 10 en 2011.

Un bilan sanitaire externe de chaque individu est réalisé grâce la grille du code pathologique mise en place par l’ONEMA (BEAULATON L. et al, 2009) adaptée d’un travail élaboré par l’IRSTEA (GIRARD P. et al, 2007).

De plus, un « code pathologie » a été mis en place par Pierre ELIE et Patrick GIRARD pour renseigner un indicateur écopathologique. Les altérations anatomo-morphologiques des anguilles ont été recensées avec leurs principales causes potentielles. Parmi ces altérations, 4 anomalies externes ont été choisies pour représenter au mieux l’état sanitaire global d’une population. Ce sont les déformations, les érosions, les lésions et les tumeurs. Selon la proportion d’une de ces 4 anomalies sur les échantillons de population diagnostiquée, une interprétation a été proposée.

L’état sanitaire global est la moyenne des pourcentages d’anguilles avec une des 4 pathologies listées, sans prendre en compte les érosions de classe 1 (com. pers. Pierre ELIE).

Résultats 2018 à 2022 :

Les résultats des pathologies externes de 2018 à 2022 sont compilés dans le tableau ci-dessous.

Référence :

La référence utilisée est le tableau de Elie et Girard, 2010.

D’après le tableau des pathologies listés par l’ONEMA, les lésions et tumeurs correspondent à « l’absence d’organes » et à « kyste ».

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs organise et participe aux pêches aux engins passifs. Elle saisie ensuite les données et les analyse.
Les rapports complets de 2010 à 2022 sont consultables dans l’Espace téléchargement à « Autres publications » ou directement ici

Stock en place d’anguilles jaunes en marais – Oléron (données 2022)

  • État 2022 bon  : Densité d’anguilles par verveux de 32 : maximum connu depuis le début des suivis en 2016.
  • Tendance 2022 à la hausse : En comparaison avec les 5 dernières années (2 données : 2018 et 2020).
    État et tendance validés par le groupe de travail général le 14 mars 2022.

Les principaux résultats en un clin d’œil ! :

Espèce / stade visé :

Anguille / jaunes-argentées

Objectif :

Il s’agit de suivre l’évolution du stock en place des anguilles jaunes (et argentées) (>25 cm) en fossés à poissons des marais salés d l’ile d’Oléron. Pour cela, on comparera, tous les 2 ans, au printemps, les densités (nombres) d’anguilles observées en filet (verveux).

Détails de l’indicateur :

Les suivis par pêche sont effectués dans des fossés à poissons pour répondre initialement (2010) à une demande de certains propriétaires de fossés en marais salé de la Seudre voulant connaître la recolonisation des anguilles après désenvasements des fossés et réhabilitation des ouvrages d’entrée/sortie d’eau. Une première étude (Cellule Migrateurs, 2012) a montré que la recolonisation se faisait en 2 ans pour atteindre voir dépasser les densités observées avant curage. Les bilans des suivis sont disponibles dans les rapports annuels de la Cellule Migrateurs (Espace téléchargement).

En 2016, des fossés sur l’ile d’Oléron ont été ajoutés à ce suivi suite à des demandes de partenaires locaux. L’objectif est maintenant de suivre les populations d’anguilles sédentaires en fossés de la Seudre ainsi que sur Oléron, territoires en aval des bassins versants de la Seudre et de la Charente.

Pêche au verveux :
Les pêches sont réalisés grâce à verveux double nasse de maille 6mm, en juin sur 1 semaine, tous les 2 ans (en alternance avec les suivis par pêches électriques effectués sur les bassins de la Charente et de la Seudre).
Les engins sont placés à raison d’1 verveux pour 100 mètre linéaire de fossés ils sont laissé 1 nuit par site et relevé le lendemain.
La maille de 6 mm ne permet pas d’avoir une information significative sur les anguilles de moins de 25 cm car ces petits individus traversent les mailles (Baisez, 2001). Cependant, cette maille a été choisie pour éviter les mortalités en verveux. img267|left>

Les fossés :
Tous les 2 ans, depuis 2016, 3 à 6 fossés sont pêchés la même semaine.

Les observations des anguilles :
Les anguilles sont ensuite comptabilisées, mesurées, observées (pathologie externe) puis stockées en bourriches avant remises à l’eau à la fin de l’étude.

Un bilan sanitaire externe de chaque individu est réalisé grâce la grille du code pathologique mise en place par l’ONEMA (BEAULATON L. et al, 2009) adaptée d’un travail élaboré par l’IRSTEA (GIRARD P. et al, 2007).

Résultats :

Nombre moyen d’anguilles capturé par verveux :
Le nombre moyen d’anguilles capturés par verveux en 2022 était de 32 (sur 6 fossés).

Classes de taille :
Les marais sont divisés en deux types, salé et doux. Du fait de la salinité et de la gestion de l’ouvrage d’entrée/sortie d’eau, les anguilles n’ont pas les mêmes déplacements et développements. Celan entraine des différences de classes de taille.

Il faut bien prendre en compte que le nombre de fossés et de sites a varié sur ces 4 années de suivis ainsi que le nombre total d’anguilles capturées. Les années 2016 et 2018 sont à prendre avec précaution pour l’analyse des comparaisons des années car elles ne concernent qu’1 seul site pour 2016 et peu d’individus pour 2018. En 2020 il y a eu 3 sites différents en marais salé avec un nombre total d’anguilles mesurées de 132 individus. Pour 2022, 4 sites ont été prospectés dont 2 nouveaux (O10 et O11) avec un nombre total de 191 anguilles.

L’estimation de la biomasse n’a pas été réalisé du fait qu’aucune pêche jusqu’à épuisement n’a été réalisé sur des fossés sur Oléron, excepté sur le site de CAPENA en 2008 et 2009.

Anguilles argentées :

Lors des mesures des anguilles, on observe si elles sont argentées ou non, notamment par la mesure de l’œil et de la pectorale (Durif, 2003).
Depuis 2016, on a retrouvé plus d’anguilles argentées sur Oléron qu’en marais salé de la Seudre. En moyenne, sur l’ensemble des fossés de la Seudre de 2022, le pourcentage d’anguilles argentées était de 2,5%. Cependant, souvent les argentées étaient observées dans des fossés de marais doux qui suggère des sorties difficiles par les ouvrages hydrauliques. Une optimisation serait à prévoir.
Ci-dessous, les pourcentages globaux entre 2016 et 2022.

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs organise et réalise aux pêches aux engins passifs. Elle saisie ensuite les données et les analyse. Des partenaires participent aussi au suivi.
Les rapports complets 2022, 2020, 2018, 2016 sont consultables dans l’Espace téléchargement à « Autres publications » ou directement ici.

Effectif de géniteurs

 État 2014 non défini : pas de référence disponible
 Tendance 2014 non définie : très peu d’observations réalisées en 2014 à cause de la turbidité importante de l’eau.
État et tendance donnés par la Cellule Migrateurs et validés par le groupe général Tableau de Bord le 18 février 2015.

2014 a été particulière en ce qui concerne les Débits à Chaniers (axe Charente) 2014. La turbidité de l’eau ne nous a pas permis d’observer de nids de lamproies sur la Charente.

Objectifs :

L’effectif en reproduction correspond au nombre estimé de géniteurs de lamproies marines. L’objectif est de suivre annuellement le nombre de couples en reproduction pour estimer le potentiel reproducteur de l’espèce chaque année.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’observation des frayères et des individus en reproduction. L’observation se fait en se déplaçant sur les frayères et en en déterminant, mesurant et comptant les nids entre avril et juin sur les sites potentiels décrits par les études de 2001 (Fabien Millot, 2001), ceux des potentialités piscicoles de 2003 (Hydroconcept, 2003) et ceux découverts depuis 2008.

Résultats :

En 2014, suite à une turbidité importante de l’eau de la Charente durant la période de reproduction des lamproies marines, entre avril et juin, aucun nid n’a pu être observé.
Un tableau récapitulatif des suivis 2009 à 2014 est en cours de réalisation.

Données historiques et référence :

La référence utilisée sera un auto-référencement réalisé à partir des données récoltées chaque année.

Relation avec les mesures de gestion du PLAGEPOMI 2008-2012 :

SB10 : Suivre la reproduction des lamproies marines
Objectifs : Mettre en place et poursuivre le suivi de la reproduction de lamproie marine sur le bassin de la Charnete (…) en vue d’estimer le stock reproducteur.

Partenaires des suivis :

FD16 et FD17 et les SD16 et SD17 de l’OFB (ex-ONEMA).

Effectif en migration

 État 2014 non défini : pas de référence disponible
 Tendance 2014 à la hausse : plus de passage à Crouin en 2014 qu’en 2013
État et tendance donnés par la Cellule Migrateurs et validés par le groupe général Tableau de Bord le 18 février 2015.

L’effectif en migration est le nombre lamproies marines adultes ayant franchi la passe à bassins de Crouin, en montaison.
Ce chiffre est établi grâce à la station de comptage du site.

Résultats rapide :

Passage des lamproies marines à la station de Crouin (aval Cognac)

Années20102011201220132014
Nombre de lamproies marines en montaison2277Non fonctionnelle332327 (dernière montaison le 19 juin)1715 (dernière montaison le 27 juin)

Objectifs :

Il s’agit de connaître annuellement le nombre de lamproies marines en montaison au niveau de la passe. On pourra observer l’évolution année après année. De plus, cette information contribue à l’estimation du nombre de géniteurs en amont de Crouin.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par le comptage des poissons qui empruntent la passe à bassins. Pour cela, Le site est équipé d’une chambre étanche, vitrée, aménagée en amont de la passe à bassins, avec un système d’enregistrement vidéo. Une autre chambre étanche, vitrée, de l’autre côté de la passe permet d’assurer un éclairage continu de la colonne d’eau (rétro-éclairage).

Photo passe Crouin extérieur
Photo station comptage Crouin intérieur

Résultats :

Passage des lamproies marines à la station Crouin

Années20102011201220132014
Nombre de lamproie2 2773323271715
Date de la première montaison21 février29 mars9 janvier15 janvier
Date de la dernière montaison2 juillet3 juillet19 juin27 juin
Durée de migration131 jours96 jours161 jours164 jours
Pic de migration159 individus le 21 mai40 individus le 26 mai32 individus le 8 mai247 individus le 21 mai

Données historiques et référence :

Il n’y a pas de données historiques étant donné qu’il n’y avait pas de station de comptage avant celle qui a été mise en place en janvier 2010.